5 années passées de crise financière

L’origine de la crise

Tout a commencé le 15 septembre 2008, ou du moins, beaucoup se rappelleront cette date comme point de départ de la crise financière la plus dramatique depuis la grande dépression de 1929.

C’est à cette date que la désormais tristement célèbre banque Lehman Brothers a chuté, ne révélant finalement qu’une crise plus profonde, prête à surgir depuis plusieurs mois : une crise de la dette.

Ce qu’il faut retenir, c’est l’enthousiasme des plus grands institutions financières dans tous les pays du Monde, qui, par excès de confiance, ont contracté des dettes auprès des marchés financiers en pensant que cette dette serait illimitée et éternelle. Sauf que toute dette doit être remboursée un jour, sauf à faire disparaître les créanciers, et c’était bien là le problème.

Lehman Brothers, dont la chute fut rapide, n’aura pas pu être sauvé par l’arsenal de mesures mis en place par les instances politico-financières. A partir de ce moment, un jeu de dominos à l’échelle mondiale s’est mis en marche, dont les répercutions n’ont épargnées personne, tant les institutions bancaires de par le monde sont reliées entre elles.

Un premier mouvement de solidarité internationale

Devant l’urgence de la situation et pour endiguer le plus possible tout effet de contagion massive, les grands pays industrialisés, Zone Euro comprise, ont déployé mesure sur mesure pour tenter de sauver leur secteur financier, et parfois même certains secteurs industriels, eux-même menacés.

Les seules mesures qui ont pu être prises ont été, pour ces pays, de s’endetter significativement à leur tour, alors que leurs économies respectives entraient dans une phase de récession. Qui dit récession, dit baisse des recettes fiscales. Et avec ce soudain endettement, certains pays n’ont pas pu supporter.

Ainsi, si les banques ont souffert les premières de la situation, ce sont les pays qui finalement se sont retrouvés à souffrir d’un tarissement des marchés financiers, alors même que leurs besoins en financement augmentaient pour combler ces nouvelles dettes.

Dans cette situation particulièrement complexe, les états les plus faibles se sont retrouvés pris au piège.

Leur coût de financement explosant, ils ne pouvaient plus emprunter sur les marchés financiers, et c’est ainsi que la Grèce, mais aussi l’Irlande et le Portugal ont atteint un point proche de la faillite. Pour l’éviter, ces trois pays ont donc du demander l’aide de leurs partenaires, les autres pays de la Zone Euro. Et c’est grâce au Fond Monétaire International, à la Banque Centrale Européenne et à l’Union Européenne qu’une forte somme de près de 500 milliards d’euros leur a été octroyée.

Il s’agissait là de la première étape de la consolidation de la Zone Euro.